Les législatives du 30 juillet vont coûter 16 milliards de francs Cfa. C’est la révélation du président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar, Moustapha Diakhaté. Qui ne goûte pas le niveau de cette facture.
Il s’emporte : « C’est un carnage financier, un massacre des deniers publics, c’est inadmissible ! À la limite, c’est n’importe quoi. On a prévu environ 5 à 6 milliards pour l’organisation du scrutin, on ira jusqu’à 16 milliards francs Cfa. Le scrutin va coûter 16 milliards de nos francs, c’est inacceptable. C’est de la fantaisie. »
Officiellement, 47 listes sont sur la ligne de départ pour la désignation des 165 députés du futur Parlement. Pour le chef de file des députés de la majorité, la plupart des candidats visent un siège de député non pour servir le peuple, mais pour se servir.
« Certains disent que la démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coût. Je dis que c’est le prix du désordre », s’énerve Diakhaté.
Qui conjecture : « À mon avis, il n’y a pas 47 offres parlementaires, il n’y a pas 47 programmes. Manifestement, les gens sont préoccupés par leur sort individuel : accéder à l’Assemblée nationale qu’ils critiquent tous les jours pour bénéficier des avantages que leur confère le statut de député. »
Le président du groupe Benno martèle : « On sera obligé d’imprimer des centaines de millions de bulletins de vote, des dizaines de millions d’enveloppes, et d’autres documents électoraux. Alors qu’au bout du compte, quelques rares coalitions seront présentes à l’Assemblée nationale. C’est du gâchis. »
(Source : Walf Quotidien)
Par Benjamin