Go Faye engage la bataille des Parcelles Assainies et compte avec sa liste renverser les tendances dans sa localité. Porteur d’un projet citoyen mettant les Parcelles Assainies au centre des préoccupations, le mouvement qu’il dirige, Re’action, compte sur l’expertise de la jeunesse pour changer la donne. Dans cet entretien accordé à nos confrères d’ « Allodakar », le banquier de profession campe les objectifs de son mouvement et lève le voile sur les enjeux des législatives pour lesquelles il porte le combat des Parcelles Assainies.
Parlez nous de votre mouvement, des enjeux et chantiers qui fondent votre engagement citoyen ?
Nous sommes sur le terrain depuis 2012 et nous sommes partis du constat que les jeunes se désengageant de plus en plus de la chose politique et que malgré leur intelligence, leur maturité, ils ne jouent pas les rôles essentiels sur la scène politique. Face à cette crise de leadership, nous avons décidé, en 2014, d’investir nos candidats avec une offre politique novatrice qui a séduit les populations. Ce test grandeur nature nous a permis de comprendre, avec prés de mille voix, qu’il y a des solutions alternatives aux politiques actuelles. C’était la première phase de notre combat. Maintenant, nous allons à la conquête de la Mairie des Parcelles Assainies et nous travaillons à travers nos cellules à massifier notre base pour proposer aux populations des profils qui collent à la fonction parlementaire avec l’expertise et des valeurs. Nous allons être la surprise de ces élections et en dehors de ma modeste personne, ce sont des personnes de valeurs avec des compétences diversifiées qui seront sur nos listes. Nos principales activités axées sur la citoyenneté à travers des actions de solidarité, d’entraide et d’offres médicales, confortent l’urgence pour les populations des Parcelles Assainies de s’émanciper, de solliciter et d’avoir des pouvoirs publics plus d’investissements et de reconnaissance. En somme, nous portons ce combat pour toutes les populations des Parcelles Assainies. Nous attendant la publication officielle des listes retenues pour communiquer plus amplement sur la bannière sous laquelle nous irons aux élections en tant que tête de liste du département de Dakar .
Quel rôle pensez-vous pouvoir jouer à l’Assemblée nationale ?
C’est cette préoccupation, de révolutionner l’image du parlementaire, qui recoupe notre objectif dans l’urgence d’impliquer les jeunes au niveau des instances de décision. Il faut que les jeunes, avec une offre nouvelle, s’approprient la politique et impulsent le développement à la base. C’est déjà une fierté de savoir que deux fils des Parcelles sont investis têtes de liste départementale, cela prouve que l’expertise est là. Nous serons la cheville ouvrière du travail parlementaire mais nous seront aussi et surtout les fideles défenseurs de la banlieue et des Parcelles Assainies, car nous constatons pour le dénoncer, que les politiques publiques prennent peu en compte nos problèmes, nos priorités.
Quelles sont en fait ces problèmes dont souffrent les Parcelles Assainies ?
Vous savez que la banlieue est devenue une véritable agglomération avec une augmentation régulière des populations, ce qui impacte sur l’habitat et les systèmes d’évacuation sanitaires, entre autres. Mais fondamentalement, le plateau médical est presqu’inexistant avec un hôpital dépourvu de radio et de scanner. Sur 1000 malades recensés, les 70 % vont aller se soigner ailleurs, du fait d’un manque de structures médicales appropriées. Le stade municipal qui est entrain d’être rénové pour les besoins de la propagande politique n’est pas fonctionnel depuis 2009, les équipes navétanes vont ailleurs pour jouer. C’est simplement de la poudre aux yeux que les hommes politiques actionnent pour tromper les populations surtout pendant cette période pré-électorale. Les voies de circulations sont bouchées, les conditions de vie draconiennes et depuis 2012, l’Etat n’a fait aucun effort pour améliorer la vie des populations. Les autorités locales sont absorbées par les réalités politiques et ce sont les populations qui souffrent. Nous voulons remédier à tout cela, c’est pourquoi nous portons la voix des populations. Nous faisons aussi des actes concrets, comme la mise à disposition de 500 bourses avec le concours d’une ONG, nous organisons des consultations médicales gratuites, nous travaillons à être le plus proche des populations pour transmettre leurs soucis et trouver des solutions en aval. Nous allons doter bientôt le centre de santé Abdou Aziz Dabakh en équipements médicaux. Dans le social, nous avons offert 1000 sacs de riz aux populations démunies.
Que vous inspire le choix d’Amadou Ba, fils des Parcelles, pour diriger la liste de la coalition au pouvoir ?
Sans parti pris, je pense que c’est un bon profil qui dispose d’un background qu’il peut mettre au service de sa coalition et de notre chere commune. J’en arrive à dire que c’est la preuve que les Parcelles recèlent d’expertises et de gens de valeur qui doivent davantage s’investir, et surtout pour les Parcelles Assainies. Aujourd’hui, face à la déception que les Sénégalais ont de la 12éme législature, il faut changer la donne et mettre en orbite des ressources humaines de qualité, capables de porter les aspirations des populations, de jouer le rôle de député dans sa plénitude, de faire des propositions de loi, d’être au service des populations et non des partis politiques.
On peut espérer que vous échapperez aux sirènes du pouvoir tant il se dit que dans votre zone, la coalition au pouvoir ratisse large pour avoir des soutiens…
Vous pouvez dormir tranquille, nous avons pris des options que nous défendrons, ensuite nous assumerons nos responsabilités. Quand nous avions obtenu ces résultats flatteurs, en 2014, le président Sall nous avait demandé de le rejoindre, estimant que c’est le profil de jeune qu’il voulait à ses côtés. Mais nous sommes sur le terrain par conviction, et nous espérons y rester de la même manière, mais en remplissant le contrat qui nous lie aux populations, en apportant ce génie salvateur au peuple et à notre contrée.
(Source : AlloDakar)
Par Benjamin
