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Macky Sall apporte la réplique à l’opposition : «Allez porter plainte au pôle nord ou à la planète mars»

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Macky Sall s’est adressé à ses militants. Présidant, hier, dans un hôtel de la place, la cérémonie d’adhésion de nouveaux cadres à l’Alliance pour la République (APR), le chef de l’Etat a levé le ton pour dénoncer des « sorties mensongères » de certains leaders de l’opposition. En outre, il s’est prononcé sur les dissensions notées dans son parti en demandant aux uns et aux autres de taire leurs querelles.

«Il y a des nihilistes dans ce pays»

«Lorsque nous avions créé l’APR, le 1er décembre 2008, dans un contexte politique particulier, nous ne savions pas ce que serait l’issue du combat. Nous n’avions aucune certitude mais peu importait. Nous étions engagés pour la défense des valeurs de la République. Nous avions pensé que la République était menacée dans ses fondements et qu’il fallait faire face. Nous étions engagés pour créer cette ligne de fond pour dire «Non» à la dévolution monarchique. Alors, après cinq années d’exercice du pouvoir, les résultats sont indéniables sauf si on veut être des nihilistes. Il y a des nihilistes dans ce pays. Ils ont nié que nous étions incapables d’avoir des taux de croissance de 6,5%. Certains disaient qu’il était impossible d’avoir ce chiffre de 6,5%etquec’étaitdes chiffres ma quillés. Aujourd’hui, je pense que ce débat est derrière nous. Personne n’ose plus remettre en cause ces chiffres et le Sénégal est deuxième en Afrique avec une tendance positive malgré les tendances climatiques qui impactent très fortement notre agriculture.

Fesman : «Une dette de 105 milliards pour un Festival de danse»

«Au moment où nous prenions le pouvoir, la politique en vigueur, c’était la stratégie nationale économique et sociale et le programme économique et social dont la finalité était de lutter contre la pauvreté. Je dis ce n’est pas une ambition. On ne peut avoir quand même ambition pour notre pays que de réduire la pauvreté. Nous devons avoir une ambition de transformer notre économie nationale et de faire du Sénégal une nation développée sur la base d’un diagnostic exhaustif sans complaisance. Nous ne sommes pas simplement des réformateurs qui sommes là à faire des réformettes, sinon, on allait rester dans le même canal. Je prouverai que l’on peut transformer radicalement la situation des pays africains. On parle de dette aujourd’hui. Si c’est pour faire un chemin de fer et une autoroute qui transforme, cette dette est une bonne, surtout la transparence dans laquelle elle est faite. Mais, si on s’endette pour aller danser, faire un festival et chacun rentre chez soi. C’est cela qui fait la différence. Nous avons trouvé dette de 105 milliards pour un Festival de danse. C’est dans les livres de la comptabilité publique. Nous sommes en train de payer.

«Tous ceux qui parlent du pétrole n’en savent rien»

«Ce qui se passe, c’est qu’on veut voiler la réalité par un débat que je ne qualifierai pas. Un débat fait d’intoxication, de diffusion de fausses nouvelles, de provocations pour que nous dévions de notre trajectoire. Et tout y passe, dilapidations de ressource pétrolières entre autres. De quelle ressource pétrolière on parle ? Le pétrole est un domaine spécialisé et tous ceux qui en parlent le plus n’en savent rien du tout. Et ceux qui savent ne parlent pas. Je fais partie de cette génération de géologues qui y ont travaillé. Nous avons fait toutes les capitales du monde pour accueillir toutes ces compagnies pétrolières qui se bousculent au Sénégal. La recherche pétrolière est une activité sérieuse, qui est régie par une loi, qui définit tout le cadre d’intervention. Et, personne ne peut se permettre de s’amuser en cette matière sur les conventions pétrolières. Comment peut-on se réveiller et penser que l’on va donner le pétrole à «Massamba » ou « Mademba ». J’ai entendu parler de plainte. Ils peuvent aller au pôle Nord porter plainte ou à la planète Mars. Mais, il faut que le débat soit sérieux et tienne la route. Et, quand on dit que le Sénégal a perdu des milliards parce que l’on ne nous a pas payé dans des transactions, c’est parce que l’on ignore comment fonctionne l’exploitation pétrolière. On ignore ce que dit la loi.

«Allez porter plainte au pôle nord ou à la planète mars»

«Dans tous les pays du monde, l’exploitation pétrolière comme c’est une activité très risquée et à fort potentiel de capitaux, est une activité défiscalisée partout dans le monde. Quand on est dans la rechercher, l’exploitation, il n’y a pas la moindre taxe à payer à l’Etat. Ce n’est que lorsque l’on commence à produire, dès la première goutte qu’on commence à payer tout. Venir dire aux Sénégalais : ‘’on a perdu combien de centaines de milliards dans des opérations’’, c’est manquer de respect aux gens. Nous sommes au Sénégal, il faut accepter la liberté de dire ce que l’on veut même si c’est insensé.

«En 2011, nous avions 913 heures de coupure par an, aujourd’hui nous sommes à moins de 73 heures»

«Je crois que nous devons nous concentrer autour de l’essentiel, faire en sorte que cette jeunesse puisse avoir un avenir prometteur, un emploi. L’emploi, c’est l’économie qui le fait. C’est dans les dynamiques de croissance positive et durable qu’il peut être crée. Ce n’est pas dans les promesses politiques. C’est en travaillant sérieusement comme nous essayons de le faire en ce moment que les secteurs vont générer de l’emploi. C’est ce que nous essayons de faire. C’est ce que nous faisons dans le secteur industriel où nous avons vu la relance industrielle. Lorsqu’on arrivait, les ICS étaient complètement en faillite, aujourd’hui ils ont repris. Pour la SENELEC, en 2012 l’Etat a mis 105 milliards de subventions. Vous vous rappelez des émeutes de l’électricité en 2011. C’était 913 heures de coupure par an, ce qui correspond à 1 mois et 10 jours sans électricité dans l’année. Nous ramenons cela à moins de 73 heures de coupure par an, soit 3 jours de coupure par an. Voilà le débat. Mais, ce débat ne peut pas intéresser l’opposition parce qu’elle est perdante à tout point de vue.

«J’invite les uns et les autres à taire les querelles»

«Depuis quelques temps, nous avons noté avec beaucoup de regret, des sorties malheureuses, intempestives qui n’ont rien à voir avec ce que doit être des militants de l’Alliance pour la République. Il est vrai que les moments sont chargés. Nous allons vers des élections, mais, cette situation ne doit pas nous amener à nous départir de ce que doit être nos comportements de tous les jours. Par la grâce de Dieu, c’est nous qui gérons le pouvoir, et dans tous les instants, j’essaie d’avoir dans ma conscience cette confiance des citoyens et cette responsabilité qui m’incombe et incombe à ceux qui m’accompagnent. C’est le lieu d’inviter les uns et les autres à savoir raison garder et à se concentrer sur les urgences de l’heure, sur la mobilisation, sur l’unité d’action au sein du parti et c’est dans la quiétude, la paix et le respect du prochain que notre message pourra passer. J’invite les uns et les autres à taire les querelles et à se mettre au service du parti.

«Ne répondez pas à ceux qui vous insultent»

«La politique, c’est l’art de gouverner la Cité. Elle n’est pas quelque chose de mauvais, si on la fait en respectant toutes les normes qui la régissent. La politique, ce n’est pas raconter des contre-vérités ou dire du mal sur le dos autrui. Lors du dernier référendum, des leaders de l’opposition ont fait le tour du Sénégal en déclarant que l’homosexualité sera légalisée si le OUI l’emporte. Que nenni. Où va ce pays si de vieux, assoiffés de pouvoir, passent leur temps à raconter des balivernes ? Cette façon de faire de la politique doit être bannie. J’ai été victime d’injustice mais, je n’ai jamais insulté qui que ce soit parce que je prônais une politique alternative. Je développais des idées pour dénoncer la politique d’alors. Donc, ne répondez pas à ceux qui vous insultent, ignorez les. Vulgarisez les actions que nous sommes en train de réaliser, parlez des réalisations du régime actuel. Le peuple, qui est le seul juge, appréciera. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre dans notre parti. Tous les problèmes ont été réglés avec les acteurs. On ne veut pas de discorde. Il faut également que les alliés soient à l’écoute du Président de la Coalition. Le moment venu, on fera ce qu’il y a lieu de faire. Après, on va gérer. On a toujours procédé ainsi.»

(Source : Libération)

Par Benjamin

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