Attraits à la barre pour les délits d’association de malfaiteurs, enlèvement et séquestration d’enfant, la jeune Aissatou Sarr, son père Bassirou Sarr et sa mère Marie Diouf, ont fait face au juge ce matin. L’affaire a été renvoyée à la demande du représentant du parquet qui a demandé une expertise médicale prouvant de son état de démence. Les avocats de la défense quant à eux, ont introduit une demande de mise en liberté provisoire, car selon eux, l’état de santé de la prévenue pose problème, même s’ils ne peuvent pas le prouver par des attestations certifiées. Selon eux toujours, on ne peut plus parler de trouble à l’ordre public.
Une demande rejetée par le procureur arguant que physiquement la dame n’est pas souffrante, un moment choisi par le juge du siège Babacar Ngom, de conseiller au père de l’enfant Ibrahima Thiane, d’amener sa femme chez un psychologue.
Une confrontation entre la famille du victime et les prévenus évitée de justesse par les éléments de la gendarmerie en service au palais de justice de Dakar
Juste après le renvoi du procès, les deux familles ont failli s’étriper dans le hall du tribunal, n’eût été l’intervention des gendarmes.
Pour rappel, Ibrahima Thiane âgé de 13 mois a été enlevé à Yoff le jour de l’appel des layènes alors qu’il dormait dans la chambre de sa mère, avant d’être retrouvé par les limiers de la division des investigations criminelles (DIc) à Kahone. Interpellée et placée sous mandat de dépôt, Aissatou Sarr a déclaré à l’enquête préliminaire qu’elle est venue à Dakar il y a deux mois pour y travailler, mais un mois après avoir eu du travail en qualité de femme de ménage, elle a eu des crises de folie avant de rentrer au village.
A son retour elle a eu un autre emploi, mais elle fit une rechute qui lui a valu un autre licenciement. Allant plus loin, elle a expliqué que le jour des faits elle s’est introduite dans une chambre où elle a trouvé l’enfant en train de dormir et elle l’a porté sur son dos avant de prendre un bus et rallier Kaolack : » j’ignore les raisons qui mont fait penser à mon village. Ma mère m’avait demandé de lui indiquer le lieu où j’avais pris l’enfant pour le restituer, mais malheureusement quelques jours après elle tombée malade. Entendue à son tour, la dame Marie Diouf a déclaré qu’elle a demandé à sa fille où est-ce qu’elle avait trouvé cet enfant, mais elle lui a répondu qu’il était le sien. C’est ainsi qu’elle a compris que sa fille venait à nouveau d’être possédée par des esprits maléfiques et dans ces circonstances, elle peut rester plus d’un mois sans manger. Quant à Bassirou Sarr, le père d’Aissatou, il a dit aux enquêteurs qu’il admet avoir commis une erreur…
(Source : DakarActu)
Par Benjamin