Les deux collectivités locales de Rufisque ville et la commune de Rufisque-Est ont initié le projet « Carré d’or » qui ambitionne de construire, au cœur de la ville, quatre tours, un marché, des résidences et un centre commercial. Le coût total du projet est évalué à plus de 40 milliards de FCfa.
C’est un ambitieux projet que la ville de Rufisque et la commune de Rufisque-Est s’apprêtent à lancer dans la « vieille » ville. Il s’agit d’ériger sur le site du marché central quatre tours de 20 étages chacun, un centre commercial de 184 commerces, des résidences et un marché flambant neuf d’une capacité de 1.200 places. Ce projet intitulé « Carré d’or » a été proposé et approuvé par les conseils municipaux respectifs. Il est aujourd’hui en bonne voie, d’autant plus que, selon le maire de la commune de Rufisque-Est, Boubacar Albé Ndoye, il y a eu déjà l’approbation du président de la République ainsi que du ministre de l’habitat, Diène Farba Sarr. Pour lui, le « Carré d’or » va donner à Rufisque toute sa centralité face aux pôles de Diamniadio, du Lac Rose et de l’aéroport international Blaise Diagne qui l’entourent. « Devant tous ces projets de l’Etat, nous ne voulons pas que Rufisque soit le dortoir de ces nouvelles cités, mais nous souhaitons que nos petits-fils puissent grandir et trouver une ville moderne avec ses tours et ses jolis monuments », a argué Boubacar Albé Ndoye.
Le conseiller du maire de la ville de Rufisque, Amadou Sène Niang, rassure que ce projet sera « un mariage » entre l’ancien et le nouveau Rufisque et toutes les spécificités de Rufisque seront sauvegardées.
Salif Dramé, l’administrateur de Immosen, l’entreprise immobilière en charge du projet, précise que celui-ci ne peut « aucunement » constituer une menace pour le patrimoine de Rufisque, d’autant plus que la construction se fera avec les pierres de Rufisque et l’architecture va s’inspirer du monde de la pêche et de l’artisanat local.
Cette même entreprise, associée à des partenaires chinois, a déjà donné des garanties sur le financement du projet qui s’élève à un peu plus de 40 milliards de FCfa.
Cette entreprise s’est aussi engagée à réhabiliter, dans le cadre de ce projet, la grande mosquée de Keury Souf, la place Gabard, l’église Sainte Agnès et le poste de santé. Quant aux deux collectivités locales (ville et commune de l’Est), elles ont déjà fourni des assiettes foncières jusqu’à 3,7 hectares pour y construire le projet.
(Source : Le Soleil)
Par Benjamin.