Le ministre sénégalais de l’Économie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, président du conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a souligné, lundi, à Abidjan (Côte d’Ivoire), la nécessité d’une «consolidation des performances» des pays membres de cette organisation, pour un approfondissement de l’intégration régionale.
Les États membres de la zone Uemoa doivent s’atteler à la consolidation de leurs «performances économiques» qui se sont améliorées dans un «contexte international difficile», avec un taux de croissance estimé à 6,8 % en 2016, contre 6,6 % en 2015, a-t-il déclaré à l’ouverture d’un sommet extraordinaire de l’organisation.
Cette rencontre convoquée par le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Uemoa, porte sur «la situation économique et financière de l’Union». Les «performances» de la zone s’expliquent par la bonne santé des activités commerciales et de services, «la bonne productivité agricole et industrielle» et le «dynamisme» du bâtiment et des travaux publics, a soutenu Amadou Bâ.
Le taux d’inflation a été maintenu à 0,3 % en 2016, contre 1 % en 2015, a signalé le ministre sénégalais de l’Économie, des Finances et du Plan, selon qui l’action de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) s’est, dans le même temps, caractérisée par «la mise en œuvre d’une politique monétaire adaptée».
La Bceao a aussi initié un plan d’actions pour la mise en œuvre de son dispositif de soutien aux Pme-Pme, selon Amadou Ba. De même, s’est-elle engagée dans des actions de promotion du crédit-bail, du capital-investissement et de l’affacturage, entre autres, a ajouté le président du conseil des ministres de l’Uemoa.
M. Bâ a aussi plaidé pour la consolidation de ces acquis, ce qui induirait, selon lui, «la transformation structurelle de l’économie, le développement inclusif et l’approfondissement de l’intégration régionale».
Il s’est félicité des efforts fournis dans le domaine de l’investissement, qui «se sont intensifiés» dans les plans stratégiques de développement des pays membres de l’Uemoa, conséquence d’une «mobilisation accrue» de ressources internes et extérieures.
Il a rappelé, à ce sujet, la signature de contrats entre l’Uemoa et des partenaires privés, à la suite de la conférence internationale des investisseurs de l’Uemoa à Dubaï, en septembre 2014. Avec l’appui de l’Union européenne et de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la commission de l’Uemoa a obtenu «595 millions d’euros» au titre du Programme indicatif régional (Pir) du 10e Fonds européen de développement (Fed) et «1 milliard 150 millions d’euros) pour le Pir du 11e Fed», a ajouté M. Bâ.
Selon lui, d’autres actions ont été menées dans la promotion de l’efficacité énergétique et de l’énergie solaire. Il a, en outre, salué l’implication du secteur privé dans le financement des programmes de développement des énergies durables et de l’efficacité énergétique dans l’espace Uemoa. Sur ce plan, a-t-il soutenu, le programme «Facilité régionale d’accès à l’énergie durable» a servi de «catalyseur et d’effet de levier» pour les investisseurs.
Amadou Bâ a aussi fait état d’avancées «notables» dans la mise en œuvre du programme «Paix et sécurité» de l’Uemoa, en signalant que la Délégation générale à la paix et à la sécurité (Dgps), par exemple, «est devenue opérationnelle depuis juin 2016».
(Source : Soleil)
Par Benjamin.