Le maire de Dakar a été confronté hier à Mbaye Touré, son Directeur administratif et financier (Daf), sur l’utilisation de la caisse d’avance. Devant le Doyen des juges, les percepteurs, Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré, auditionnés en premier, ont soutenu qu’ils ne payaient pas sur la base de contrat mais sur celle de justificatif.
A son tour, Mbaye Touré, a fait savoir qu’il a été désigné comme comptable régisseur de la dernière caisse d’avance de 2003. A ce titre, a-t-il indiqué, c’est une « caisse particulière abritant des fonds politiques ». Ainsi, tous les mois, il remettait en mains propres, le montant contenu au maire. Des propos qui ont été confirmés par Khalifa Sall devant le magistrat instructeur. Tout en précisant que ce n’était pas dans le souci d’en abuser comme bon lui semblait, puisque la destination était connue d’avance. Le magistrat a également voulu savoir si les coinculpés du maire avaient bénéficié de la caisse d’avance.
Ce que Khalifa Sall a réfuté. Selon les avocats de la défense, il n’y a rien eu de nouveau dans cette nouvelle confrontation. Les mis en cause ont dit la même chose depuis le début de l’enquête, selon leurs conseils, qui ont annoncé le dépôt de la demande de mise en liberté provisoire de leurs clients. Mais avant de pouvoir accorder une éventuelle liberté provisoire, le juge instructeur a informé qu’il va d’abord entendre la partie civile. Il s’agit non seulement de l’Agent judiciaire de l’Etat (Aje) mais aussi du ministre en charge des Collectivités locales.
(Source : Enquète)
Par Benjamin.