Donald Trump s’est de nouveau heurté à la justice, mercredi 15 mars. Saisi par l’Etat de Hawaï, le juge fédéral Derrick K. Watson, qui avait été nommé par Barack Obama, a bloqué la seconde version du décret visant à geler l’immigration en provenance de six pays d’Afrique et du Moyen-Orient : l’Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Comme pour le premier texte, ce magistrat a estimé que sa suspension permettrait d’éviter un « préjudice irréparable » parce qu’il vise, selon lui, spécifiquement une confession : l’islam. Paraphé le 6 mars, il devait entrer en vigueur quelques heures seulement après la décision du juge Watson, jeudi 16 mars.
La décision est tombée peu avant un meeting du président américain organisé à Nashville (Tennessee) par l’équipe chargée de sa campagne de réélection en 2020. M. Trump l’a fait huer en revendiquant la légitimité d’une mesure prise au nom de la sécurité « de notre nation et de notre peuple ». « Cette décision nous fait paraître faible, ce que nous ne sommes plus par ailleurs », a-t-il assuré. Le locataire de la Maison Blanche a par ailleurs regretté que le texte bloqué soit une version « édulcorée » du premier. Rédigé précipitamment et signé le 27 janvier, ce dernier avait provoqué le désordre dans les aéroports américains, obligeant l’administration à une série de rectifications.
(Source : Le monde)
Par Benjamin.