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Trump signe la loi réautorisant certains malades mentaux à acheter des armes

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L’opération de détricotage du bilan de Barack Obama se poursuit. Mardi, juste avant son discours devant le Congrès, Donald Trump a signé en toute discrétion la loi qui annule les restrictions imposées par son prédécesseur sur les ventes d’armes à certaines personnes souffrant de maladies mentales.

La mesure, mise en place par Obama en décembre dernier sans passer par le Congrès, contraignait la sécurité sociale à transmettre les noms de toutes les personnes recevant des indemnités d’invalidité pour maladie mentale à l’organisme fédéral qui vérifie les antécédents des potentiels acheteurs.

Une définition vague

Selon les républicains, le filet était trop vaste car il incluait notamment les personnes jugées inaptes à gérer leurs finances personnelles et placées sous tutelle. Obama, qui avait notamment donné en exemple la tuerie de Sandy Hook pour durcir la législation, avait chiffré à 75.000 le nombre de personnes concernées par la nouvelle mesure.

Fait plutôt rare, l’initiative du président démocrate était combattue à la fois par le lobby des armes, la NRA, mais aussi par l’association de défense des droits civiques, l’ACLU, au motif qu’elle stigmatisait les malades mentaux sans discrimination.

Des garde-fous fédéraux inefficaces

Ce retour en arrière ne signifie pas que n’importe qui peut acheter une arme à feu. La loi fédérale interdit déjà la vente aux personnes ayant été jugées incompétentes par un tribunal et à celles ayant été internées en hôpital psychiatrique. Le problème, c’est que chaque Etat n’est pas tenu de transmettre l’information au FBI. Il existe également de nombreuses portes dérobées, notamment lors des ventes privées sur les salons et en ligne. Résultat : chaque année, plusieurs milliers de personnes achètent une arme légalement alors qu’elles n’auraient pas dû y être autorisées, comme l’auteur de la tuerie de Virginia Tech, en 2007.

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