Selon The Los Angeles Times et Al-Jazira, depuis peu presque une centaine de familles de chrétiens coptes d’Egypte, fuyant l’horreur, les persécutions et la mort, quittent la péninsule du Sinaï en direction d’Ismaïlia, ville située à environ 120 kilomètres au nord-est du Caire, à la suite d’une série d’exécutions perpétrées par des militants affiliés à l’organisation Etat islamique (El) à Al-Arish.
Le mouvement d’exil des coptes de cette région s’est surtout accentué depuis que les zélateurs d’Abou Bakr Al- Baghdadi ont diffusé une vidéo dans laquelle, ils menacent de s’en prendre aux membres de la communauté chrétienne qui représente environ 10% de la population nationale, accusés d’être des « infidèles ». Avant 2011, près de 5 000 chrétiens vivaient dans le nord du Sinaï. Aujourd’hui, ils seraient moins d’un millier.
Depuis 2011, les attaques, contre notamment les militaires, par des groupes armés s’y multiplient, à un tel point que l’on vient à craindre que le Sinaï deviennent un sanctuaire durable du Djihadisme mondial.
L’El, en particulier s’y implante fortement et n’hésite pas à commettre des atrocités pour éviter toute « infiltration ». Le monde nous renseigne qu’au cours des derniers jours, quatre hommes, accusés de travailler avec le gouvernement, se sont fait kidnapper par le groupe. D’après les autorités égyptiennes, deux d’entre eux auraient été abattus, dont l’un aurait eu les yeux arrachés avant d’être brûlé vif. Les deux autres sont portés disparus.
Même si le président Abdel Fattah Al-sissi semblent être impuissant à cette menace qui règne dans le Sinaï, les coptes peuvent en tout cas compter sur divers soutiens parmi la société civile, comme au sein de la sphère politique qui n’ont pas hésité à manifester leurs mécontentements face à cette situation.