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Mamadou Aladji Ly, coordonnateur Ccr Parcelles Assainies : «L’arrivée de Amadou Bâ a provoqué une ruée vers l’Apr»

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S’il y a un responsable apériste qui se réjouit de la venue du ministre de l’Economie, des finances et du plan pour grossir les rangs de l’Apr, c’est Mamadou Aladji Ly. Le coordonnateur des cadres de l’Apr des Parcelles Assainies et adjoint de Diouf Sarr à   Dakar estime que Amadou Bâ commence à   remobiliser les troupes de l’Apr au niveau de la commune, secouée par les démons de la division entre responsables depuis la défaite des dernières Locales.

Comment se porte l’Apr au niveau des Parcelles Assainies ?
Notre parti, au niveau de la commune, se déploie mais avec beaucoup de difficultés parce que miné par des divisions depuis les dernières Locales. Heureusement, avec l’intervention de la commission des média­tions, les gens se sont retrouvés sur une liste commune. Mais je dois avouer que ces divisions entre les différents responsables sont encore là  . Ce qu’il nous faut, c’est un leader capable de fédérer toutes les forces vives de l’Apr, et même au-delà  , pour permettre au Prési­dent Macky Sall d’être réélu au premier tour surtout au niveau des Parcelles Assainies.

Donc pour vous, le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye ne remplit pas ces critères de coordonnateur de l’Apr de la commune ?
Tout à   fait, il ne les remplit pas. Nous qui sommes sur le terrain avons besoin d’être renforcés pour inverser la tendance. C’est pourquoi d’ailleurs, je salue l’arrivée du ministre Amadou Bâ qui va nous prêter main forte.

Justement en termes de massification, quel sera l’apport du ministre de l’Eco­nomie, des finances et du plan, Amadou Ba ?
Son apport sera d’une grande importance parce que son arrivée ne doit pas être perçue comme une menace pour les responsables qui étaient là   depuis longtemps mais plutôt comme une opportunité. Nous avons tous vu la posture du ministre de l’Economie, des finances et du plan. Il ne vient pas pour des postes. Il va porter le numéro 10, c’est-à  -dire être l’animateur du jeu pour essayer de fédérer tous les acteurs politiques autour de sa personne. Il faut reconnaître que son arrivée a provoqué une ruée vers l’Apr. J’avoue qu’il est dans une dynamique de rencontrer tous les responsables du parti et les identités remarquables des Parcelles Assainies. Il déroule actuellement une série de rencontres qui seront sanctionnées par une grande assemblée où tous les responsables seront représentés. Après, il pourra faire passer, de façon officielle et solennelle, le message du Président.

Amadou Ba serait-il finalement un bon coordonnateur pour l’Apr des Parcelles Assainies ?
Aujourd’hui, tout responsable ou militant a un apport considérable par rapport aux échéances vers lesquelles nous nous acheminons. Donc, quand on parle de leadership, cela peut être un collège de responsables où il y aura Amadou Bâ et les autres qui étaient là  . Je pense que, sous cet angle, il y aura moins de problèmes. Maintenant, le leadership du ministre Amadou Ba est incontestable. Cela dépasse les Parcelles Assainies. Je pense que son arrivée va booster également l’Apr à   Dakar.

Etes-vous proche de Amadou Bâ ?
Non. Après qu’il a déclaré qu’il va désormais s’investir en politique, nous avons eu des séances de rencontres. Il a manifesté son désir de travailler avec nous. Sous ce rapport, je suis proche de lui. Ce qui est important est qu’on soit en contact permanent.

Qui coordonne l’Apr aux Parcelles Assainies ?
Il y en n’a pas.

Préféreriez-vous que ce soit Amadou Ba ?
Aujourd’hui, il n’y a de coordonnateur Apr dans aucune localité du Sénégal. C’est le Président qui l’a voulu ainsi. Mais on peut s’organiser. En tout cas, depuis l’annonce de l’arrivée de Amadou Bâ, il y a ce regain d’intérêt des Apéristes et non-Apéristes qui n’avaient ce format pour manifester leur affection au Président Macky Sall. Ce qui est sûr, c’est qu’il va fédérer les gens. Tout le monde rue vers Amadou Bâ.

Comment avez-vous apprécié la fermeture de la mairie des Parcelles Assai­nies en janvier dernier lors de la grève des travailleurs des collectivités locales ?
Il faut reconnaître qu’il y a des problèmes dans la gestion du maire Moussa Sy, un homme que je respecte beaucoup tout de même. Il avait fermé la mairie pendant 3 jours pour soi-disant soutenir les agents. Il n’en a pas le droit parce qu’il n’est pas un syndicaliste. Par ailleurs, j’interpelle Moussa Sy sur les lenteurs des travaux du stade. S’il a des difficultés pour terminer les travaux, il n’a qu’à   s’ouvrir aux autorités. Je lui rappelle qu’au niveau des Parcelles Assainies, il y a des ministres à   qui il peut faire appel. Il fait des efforts mais il a besoin d’être soutenu parce qu’il n’est dans aucun parti politique.

Cet appel du pied n’est-il pas voué à   l’échec quand on sait que Moussa Sy est très proche de Khalifa Sall ?
C’est une fausse route. Khalifa Sall est dans une logique politique. Moussa Sy a dit qu’il n’est pas dans un parti politique. Donc, il ne doit pas suivre Khalifa qui n’a pas le courage de s’affirmer.

Pourtant, certains pensent que le gouvernement est en train de lui mettre des bâtons dans les roues, notamment avec l’affaire de l’aménagement de la Place de l’indépendance qu’il dis­putait au ministre Diène Farba Sarr…
Que je sache, Khalifa Sall est un membre éminent du Ps qui est de la mouvance présidentielle. Donc, je ne le considère pas comme une menace pour la réélection du Président Macky Sall. C’est vrai, il a sa zone de prédilection qui est Dakar. Si on l’avait choisi comme notre candidat à   la mairie de Dakar, on n’en serait pas là  . Peut-être que ce sont des maladresses de certains de nos soi-disant hauts responsables. Mais Khalifa ne peut pas nous poser des problèmes.

Que pensez-vous du débat autour de la double nationalité qu’aurait, selon certains, l’ancien Président Abdoulaye Wade ?   
La Constitution, dans son article 28, dispose : «Ne peut être président de la République que celui qui a exclusivement la nationalité sénégalaise.» Le Conseil constitutionnel doit avoir un droit de regard sur les candidats qui postulent à   la présidence de la République. En posant ce débat, c’est comme si le Conseil constitutionnel n’a pas fait son travail préalable avant que Abdoulaye Wade n’accède au pouvoir. L’implication est que nos institutions judicaires ont failli. Après, je pense que si on ne clarifie pas la lanterne des Sénégalais, la question peut déborder et c’est ce qu’on ne souhaite pas. Il faut une enquête parlementaire pour élucider tout cela.

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