L’université Cheikh Anta Diop envisage de créer un département de langues orientales en plus du département existant de langues romanes, qui réunit l’italien, l’espagnol et le portugais, a annoncé son recteur Ibrahima Thioub.
»Il est envisagé la création d’un département de langues orientales au sein duquel nous aurons l’arabe, (…) le persan (…) mais également le turc », a-t-il dit.
Ibrahima Thioub s’exprimait mercredi lors d’un point de presse en prélude à l’organisation d’un Festival international de culture et de langues au Sénégal samedi au Grand théâtre national de Dakar.
Ce festival à l’initiative de l’ONG Atlantique Turquie Sénégal Association (ATSA) pour le dialogue culturel entre les civilisations réunit 23 délégations venues de différents pays. Il est organisé depuis 13 ans et se tient au Sénégal pour la première fois.
Selon le Professeur Thioub, il existe des relations séculaires entre la Turquie et le Sénégal. »Ce sont, a-t-il confié, des relations qui se sont consolidées via le commerce et sont animées avec beaucoup de dynamisme par les femmes particulièrement ».
‘’Ce festival vise à promouvoir la diversité par la culture, mais également consolider les liens entre le Sénégal, la Turquie et toutes les autres nationalités qui vont participer à cette rencontre culturelle’’ a-t-il expliqué
Il a fait noter que ce festival constitue des moments de partage et l’UCAD, largement associée à cet événement, va mobiliser ses différentes composantes pour y prendre part.
»Les langues sénégalaises seront utilisées à travers des chants et des expressions scéniques que les festivaliers des autres pays pourront emportés dans leur pays respectif », a t-il indiqué.
Le vice directeur général du Collège Yavuz Selim Menet Ozel, co-organisateur de l’événement, a assuré que si cette »édition réussit », ils feront »venir l’année prochaine 50 pays ».
Le choix du Sénégal pour l’organisation de ce festival s’explique par le fait que c’est »un pays démocratique, libre et où la liberté d’expression, celle d’aller et de venir est une réalité », a expliqué
»Nous sommes à l’aise pour dire que c’est l’un des rares pays africains où il n’y a pas de discrimination’’ a-t-il souligné, précisant qu’un village du festival est déjà installé au Lac Rose où les festivaliers se rendront.
»Dans tous les pays au monde on trouve des hôtels de luxe, mais dans le monde entier, il n’y a qu’un seul Lac Rose et il se trouve au Sénégal », selon M. Ozel.