La première sortie des Lions du football, victorieux (2-1) du Ghana en amical, sous les ordres de leur nouvel entraîneur, Aliou Cissé, tente de reléguer au second plan les sujets politiques dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
« Test réussi pour Aliou Cissé », note par exemple le quotidien national Le Soleil, au sujet cette première victoire du Sénégal sous l’ère Aliou Cissé, nommé récemment à la tête de la sélection nationale en remplacement du Français Alain Giresse.
« Aliou Cissé réussit son examen », constate également Sud Quotidien. « Premier coaching gagnant de Aliou Cissé », signale Le Quotidien, en allusion à la décision du coach des Lions de faire entrer en milieu de seconde mi-temps le buteur du jour, Moussa Konaté, à la place de Demba Bâ.
« Opposé au Ghana ce samedi au Havre, dans une rencontre amicale, le Sénégal est venu à bout de son adversaire (2-1). Entré en jeu en seconde période, Moussa Konaté a fait chuter les Blacks Stars sur un doublé », rapporte le journal.
« Belle entrée en matière », relève le journal L’As. « Pour son baptême du feu en tant que sélectionneur national, Aliou Clissé ne pouvait espérer mieux », assure Libération.
« La victoire donne un sens à notre travail, c’est toujours important de gagner », déclare le technicien dans des propos rapportés par Le Populaire. Aliou Cissé affirme malgré tout rester humble.
Pour tout dire, ce nouveau départ des Lions, même salué par la plupart des journaux, n’entame en rien la prééminence de l’actualité politique qui s’impose à travers la question de la prochaine présidentielle.
Selon Walfadjri, « d’après les candidatures qui s’annoncent ou qui sont annoncées, ces joutes électorales seront une affaire de quinquagénaires, des hommes politiques qui ont entre 50 et 59 ans ».
Dans une interview parue dans le quotidien
L’Observateur, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, campe les enjeux de cette élection pour son camp. « Le seul combat qui vaille, déclare-t-il, c’est la réélection du président Sall à la présidentielle de 2017 ».
Le philosophe Mamoussé Diagne aborde la question sous un autre angle à la Une du quotidien Le Populaire. « Si Macky Sall ne réussit pas à satisfaire les gens…, il sera enlevé comme les autres », déclare cet enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Le Témoin quotidien revient sur le même sujet, mais en lien avec Karim Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à la prochaine présidentielle malgré sa condamnation à 6 ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite.
« Déclarer la candidature de quelqu’un qui est en prison, ce n’est pas sérieux et c’est injuste et c’est incompatible avec la loi. On ne joue pas avec un pays, c’est dangereux », juge Aïda Mbodj, une des responsables les plus en vue du PDS, dans les colonnes de ce journal.
« Début d’un divorce provoqué par Aïda Mbodj », souligne Direct Info. « Aida Mbodj dicte la priorité à Wade », relève Sud Quotidien. Il ajoute que l’ancienne ministre de la Femme « persiste et signe dans sa contestation de l’appel à candidatures ayant conduit au choix de Karim Wade comme candidat du PDS à la prochaine présidentielle ».
Pour le reste, le débat se focalise sur la durée du mandat présidentiel, avec la promesse du chef de l’Etat de le réduire de 7 à 5 ans. Macky Sall doit revenir sur cette décision et maintenir à 7 ans la durée de son mandat actuel, selon le député Moustapha Cissé Lô.
« Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, par ailleurs membre du secrétariat exécutif national (SEN) de l’Alliance pour la République (APR), tient comme à la prunelle de ses yeux au maintien du mandat présidentiel à 7 ans », constate Waa Grand place.
« L’APR exige toujours les 7 ans », renchérit Rewmi quotidien. « En meeting dans la banlieue (dakaroise), écrit ce journal, des responsables de l’APR ont plaidé pour la continuité du mandat de 7 ans, comme dit dans la Constitution ».