Donald Trump a autorisé des sanctions économiques contre tout responsable de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquêterait sur des militaires américains ou les inculperait “sans le consentement des Etats-Unis”, a annoncé jeudi la Maison Blanche.“Malgré les appels répétés des Etats-Unis et de nos alliés en faveur d’une réforme, la Cour pénale internationale n’a rien fait pour se réformer et continue de mener des enquêtes motivées politiquement contre nous ou nos alliés, dont Israël”, a déploré la porte-parole du président américain dans un communiqué.
Riposte directe à la décision de la CPIIl s’agit d’une riposte directe à la décision en appel prise en mars par la juridiction de La Haye d’autoriser l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Afghanistan malgré l’opposition de l’administration Trump.
Exactions de l’armée en AfghanistanL’enquête souhaitée par la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, vise entre autres des exactions qui auraient été commises par des soldats américains dans le pays où les Etats-Unis mènent depuis 2001 la plus longue guerre de leur histoire. Des allégations de tortures ont également été formulées à l’encontre de la CIA.
Les juges de la CPI avaient dans un premier temps refusé d’autoriser cette enquête après une menace de sanctions de Washington, qui n’est pas membre de cette juridiction.
Escalade sans précédent contre la CPILe président Trump, engagé dans une escalade sans précédent contre la CPI qu’il accuse d’empiéter sur la souveraineté nationale, “a également autorisé l’extension des restrictions de visas” contre ses responsables et les membres de leur famille. Le visa américain de la procureure Bensouda avait déjà été révoqué après les premières menaces de sanctions des Etats-Unis.