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Lamine Gassama: « Ce que Aliou Cissé nous adit après la finale »

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Tout juste rentré du Sénégal, Lamine Gassama est revenu sur la Can 2019 qui a vu le Sénégal perdre en finale devant l’Algérie. Dans un entretien accordé à Onze Mondial, celui qui a été élu meilleur défenseur droit de la compétition a évoqué l’échec des «Lions» face au «Fennecs», son avenir, mais également les prochaines échéances avec l’équipe du Sénégal.

Comment s’est passé votre accueil à Dakar ?

C’était exceptionnel. Je n’avais jamais vu ça. J’en ai parlé avec des anciens comme Lamine Diatta. Il m’a dit que lui et ses coéquipiers ont vécu la même chose après la Coupe du monde 2002. Mais que pour nous, c’était quelque chose de plus fort

Comment as-tu vécu cette défaite en finale de la CAN face à l’Algérie?

Cela faisait des années que le Sénégal n’était pas allé jusque-là. Sur un match, on pouvait être champion d’Afrique, pour la première fois. Mais nous avons échoué. C’était difficile à accepter, par rapport à la physionomie du match. On a pris un but particulier dans un match où l’équipe algérienne avait moins de maîtrise et défendait plus que d’habitude. On a poussé et donné le maximum jusqu’à la fin. Mais le fait d’avoir perdu dans ces conditions laisse un goût amer

Qu’est ce qui a manqué aux «Lions» pour battre les «Fennecs» ?

Il manquait ce petit brin de réussite pour faire la différence. Par rapport aux occasions créées, on n’a pas suffisamment marqué, même si on a toujours fait preuve d’une grande solidité défensive. L’Algérie est une équipe très difficile à manœuvrer. Face à elle, même une demi-occasion, il faut savoir la mettre au fond.

Que vous a dit le sélectionneur Aliou Cissé, après la finale?

Il nous a félicités par rapport à notre engagement, car en phase finale, nous n’avons pas affiché le même visage que durant les phases de poules. Il était content de notre état d’esprit sur le match et du respect des consignes. Ensuite, on a fait la prière comme d’habitude.

Quel a été son apport tout au long de la compétition ?

Son vécu d’ancien capitaine de l’équipe nationale. Il connait la réalité du football africain. Il est en train de rénover le football sénégalais. Et grâce à lui, on apprend et on évite certains pièges. Avant sa nomination, le Sénégal avait du mal à sortir des phases de poules de la Coupe d’Afrique. Depuis, on a joué une finale.

A titre personnel, comment as-tu vécu cette compétition ?

Je l’ai bien vécu. Même si je n’ai pas débuté les 2 premiers matchs, je n’ai pas lâché. J’étais sûr que les choses pouvaient tourner, comme je l’ai vécu à la Coupe du monde 2018. Je savais qu’à l’entraînement, je pouvais afficher un bon état d’esprit. De plus, on a un groupe qui évolue bien depuis plusieurs années. Se retrouver est toujours un plaisir.

Quelle a été ta réaction quand tu as vu ton nom dans le onze type de la CAN ?

J’ai trouvé cela flatteur et très encourageant, d’être récompensé ainsi. J’en suis très content. Si j’ai réussi cette performance, c’est grâce à mes partenaires qui m’ont aidé à rester concentré. On a un staff technique très compétent qui a permis d’avoir 23 joueurs concernés. C’est là notre force.

Ton coéquipier Sadio Mané y figure aussi. Selon toi, a-t-il ses chances pour le Ballon d’or ?

Prétendre à cette récompense est quelque chose de très bien pour lui, pourquoi pas. Il sort de deux saisons exceptionnelles avec Liverpool. Mais il y a deux extraterrestres qui sont Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Après, tout est possible dans le football

Après cette Coupe d’Afrique, des clubs t’ont-ils sollicité ?

Certains clubs venant d’Espagne et d’Angleterre ont approché mes conseillers. Si cette Can peut me permettre d’aller en Angleterre, je serais très content. Un retour en France ? Je reste ouvert à toute proposition

Quels sont aujourd’hui tes rapports avec Lyon et Lorient, tes deux anciens clubs?

Je suis toujours Lyon et Lorient. Il y a des joueurs avec lesquels j’ai encore des contacts et de très bons rapports comme le gardien Anthony Lopes et Benjamin Genton que j’ai vu intégrer le staff de Sylvain Ripoll, en 2014

Comment un joueur né à Marseille, a-t-il choisi pour centre de formation l’OL ?

A l’époque, l’OM m’avait approché pour un contrat aspirant d’un an et d’un stagiaire de deux.
L’Olympique lyonnais a fait également une proposition .En partant à Lyon, je savais que je serai plus sérieux. Je partais avec moins de facilité et avec l’envie de me battre pour gagner ma place. Si je m’étais contenté de rester à Marseille, je n’aurais pas visé plus .De plus, à l’époque le club était plus attentif à l’éclosion des jeunes que Marseille.

Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir footballeur ?

La Coupe du monde 98 et surtout Zinédine Zidane. Je suis issu du même quartier que lui (La Castellane). Voir une personne de son quartier devenir champion du monde est une source d’inspiration.

Quel est le joueur qui t’a le plus marqué ?

Parmi ceux avec lesquels j’ai joué, Karim Benzema. Ce qu’il faisait à Lyon et à son âge, c’était extraordinaire. Quand on le voit aujourd’hui au Real Madrid, on se dit que c’est normal. Après parmi mes adversaires, je dirai Paul Georges Ntep. Les duels étaient souvent explosifs avec lui.

Quels sont vos objectifs, en club et en sélection ?

En club, je veux jouer un maximum de matchs et profiter à fond de la chance d’être joueur. L’objectif est de faire une meilleure saison sur le plan collectif pour jouer l’Europe. L’an passé, on s’était maintenu lors de la dernière journée. Il ne faut plus se retrouver dans cette situation. En ce qui concerne l’équipe nationale, mettre en pratique tout ce qu’on a pu acquérir durant cette Can 2019. Ce qui nous donner des chances de gagner la prochaine Can (2021) et se qualifier a la Coupe du monde de 2022. Si on continue comme ça, on peut être champions d’Afrique dans deux ans. On y croit et on est conscient d’être capable de le faire

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