L’urgence recommande que tous les Sénégalais comprennent qu’accuser un tiers sans aucune preuve est passible d’une peine d’emprisonnement, selon la loi. Et l’élégance démocratique voudrait que la présomption d’innocence soit le paravent qui sépare le suspect du délit qu’on l’impute. Malheureusement pour la plupart, les Sénégalais ne comprennent pas une telle disposition qui est fondamentale dans le respect des droits du citoyen.
La présomption d’innocence est un principe sacro-saint qui blanchit tout suspect jusqu’à preuve du contraire. C’est à dire jusqu’à ce que la loi parvienne à obtenir des preuves irréfutables qui libèrent ou condamnent le prévenu. Dans le cas spécifique du frère du Chef de l’Etat Macky Sall, tout ce qui a été avancé contre Timis et ses associés procède du champ de la présomption d’innocence. Tout le monde s’est invité au débat sur l’affaire BBC mais personne ne peut se prévaloir d’avoir obtenu des preuves à ces allégations venant de l’étranger. Du coup, les Sénégalais doivent arrêter d’épiloguer sur un sujet dont ils ne comprennent apparemment pas grand-chose. Aujourd’hui le seul défi auquel doit se livrer la Justice, c’est de tout mettre en œuvre pour faire éclater la vérité sur cette affaire. Condition sine qua non pour délivrer le citoyen Aliou Sall des accusations dont il fait l’objet. Le grand hic chez la plupart des Sénégalais, c’est qu’ils profitent le plus souvent de cette adversité pour tenter de déstabiliser politiquement un tiers. Mais une chose est sûre, sous certains cieux, nul n’oserait le faire. Parce que la présomption d’innocence est un principe sacro-saint qui protège le citoyen en zone de turbulence. Pour le cas de l’affaire BBC, tant que la Justice n’aura pas tranché, Aliou Sall bénéficie de la présomption d’innocence. Et il est important que tout le monde le comprenne. Ce qui manque aux Sénégalais, c’est surtout le manque d’élégance démocratique qui consacre l’application stricte de telles dispositions d’ordre sécuritaire pour tous les citoyens.