Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) exige le respect et la sécurité des agents de santé et va demander purement et simplement l’arrêt des missions de prélèvements sur le terrain si l’État ne prend pas ses responsabilités pour la protection des agents. C’est ce qui ressort de la session ordinaire organisée par ledit syndicat, sur les questions du Secteur de la santé qui s’est déroulée le samedi 20 juin 2020.
« Le relâchement constaté dans la population est global y compris au sein des forces de défense et de sécurité… »
Dans une déclaration rendue publique, hier mardi 23 juin, leur Secrétaire général Amadou Yéry Camara a indiqué que même si le Sames comprend la nécessité de faire reprendre les activités économiques brandie par l’État, la cacophonie des décisions prises par l’État a conduit à la banalisation de la maladie par la population et le message subconscient : « L’État est passé à autre chose ». Ainsi, avance-t-il, le relâchement constaté dans la population est global y compris au sein des forces de défense et de sécurité chargées d’appliquer les mesures de port obligatoire des masques dans les lieux publics et dans les transports.
« Après trois (03) mois de lutte contre la pandémie à Covid-19, le Sames tient à féliciter les agents de santé pour leur comportement exemplaire malgré les conditions difficiles dans lesquelles le travail est effectué. Sur le plan opérationnel, cet engagement des camarades rencontre peu de collaboration voire de la résistance avec menaces ou invectives de la part d’une partie de la population », a expliqué le médecin.
« Aucun agent de santé n’a reçu de l’argent en échange d’une hospitalisation de malades »
Qui ajoute qu’en communiquant à outrance sur les 1000 milliards du plan de résilience économique que le secteur de la santé n’a pas vu, l’État a fait penser à une partie de la population que les agents de santé étaient rétribués en échange d’hospitalisations de malades de la Covid-19. « C’est pourquoi nous tenons à informer la population qu’aucun agent de santé n’a reçu de l’argent en échange d’une hospitalisation de malades. D’ailleurs les équipes d’investigation manquent cruellement d’appui et les comités de développement sanitaires supportent la quasi-totalité des charges », a-t-il laissé entendre.