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Le Retour d’exile de Cheikh Ahmadou Bamba : Le grand Magal de Touba

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« Je n’ai point fondé une confrérie (TARÎQA), j’ai plutôt trouvé la voie qu’avait scrupuleusement suivie le Prophète et ses compagnons entièrement flétrie, je l’ ai défrichée le plus proprement, je l’ai également rénovée dans toute son originalité et lancé l’ appel suivant : Tout pèlerin qui désire partir peut venir voici la voie réhabilitée :cette voie est celle du pacte d’allégeance » dixit : Cheikh Ahmadou Bamba.C’est ce saint homme que les colons ont tenté d’éliminer mais en vain.

Le 11 novembre 1902, Cheikh Ahmadou Bamba revenait d’un exil qui a duré près de huit (8) ans dans la forêt peu hospitalière de l’Afrique centrale. Pour s’être dressé contre le système de valeurs imposé par le colon, le fondateur de la voie Mouride a été jugé de façon expéditive puis condamné à mort par l’administration coloniale réunie en Conseil privé le 05 septembre 1895 à Saint-Louis. C’est faute de pouvoir exécuter la peine capitale que la décision de l’exiler a été prise par des autorités qui pensaient ainsi, sonner le glas du mouvement dont ce saint Guide portait les idées et les valeurs.
Si elle pouvait s’émerveiller de l’assurance du Cheikh au moment de son départ avant lequel il donna des garanties certaines sur son retour, la communauté mouride n’a pu bouder son plaisir de revoir Khadimou Rassoul fouler de nouveau le sol du Sénégal. Faut-il rappeler que, même certains proches avaient fini de se faire à l’idée que leur bien-aimé ne sortirait jamais vivant de son affrontement avec le colonisateur. La suite de l’Histoire est connue de tous. Non seulement le Cheikh est revenu indemne, mais c’est surtout le fait qu’il ait poursuivi de plus belle, sa mission de rénovateur de l’Islam, religion de tolérance, de paix et de confiance absolue en Dieu. Incarnant parfaitement ces sacro-saintes valeurs, Cheikh Ahmadou Bamba dira après cette victoire éclatante: «j’ai pardonné à tous mes ennemis pour l’amour du Seigneur qui les a écartés de moi à jamais; aussi je ne songe point à me venger.» (Muqadimatul Amdâh). Et d’ajouter : «O Seigneur ! Accorde Ton pardon à quiconque m’a jamais blâmé ou offensé. »

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