Il aura fallu du temps au temps pour comprendre à l’instar de l’occupation de la France par l’Allemagne Nazi, parmi les français, qui sont les résistants et les collaborateurs. Par analogie, Ousmane Sonko apparait comme le résistant en chef qui ne pouvait s’imaginer ce qui reste du Frn faire office de « collaborateurs » au régime de Macky. Surtout avec un dialogue national qu’il qualifie de farce de mauvais goût. Car pour le leader de Pastef, les passifs du régime de Macky ne sauraient autoriser un tel compromis de l’ordre contingent de la part de l’opposition.
Dans une approche vraisemblable où le jeu démocratique devrait s’arrimer à la régulation du jeu politique, l’opposition à l’obligation de s’opposer et le pouvoir de gouverner. A ce niveau du débat de fond, Ousmane Sonko a raison de jeter l’opprobre sur ses compagnons de fortune du Front de résistance national (Frn,) qui ont accepté de participer au dialogue, nonobstant tout le passif suscité par le régime de Macky dans ses relations exécrables avec l’opposition. Mais la politique étant parfois une logique qui n’a point de logique, le leader de Pastef a tort d’user du contrepouvoir pour toujours être contre le pouvoir. La perfection n’étant pas de ce monde, dans une démocratie, l’esprit consensuel peut toujours rétablir les « équilibres » et il n’est jamais trop tard pour bien faire. Dans ce cas de figure, Macky remporte l’adhésion populaire là où le chef de fil des Patriotes pêche virtuellement. Toutefois, on ne saurait dénier ni aux uns et ni aux autres leurs postures respectives qui cadrent bien d’avec les contradictions qu’engendre l’esprit démocratique en tant que tel. Seul contre tous, Ousmane Sonko devient au demeurant le seul opposant à s’opposer désormais à ses pairs opposants et au pouvoir de Macky. Idy étant favorable au dialogue, aurait donné son accord de principe. Une délégation de Rewmi conduite par Déthié Fall sera bien présente lors de la rencontre prévue ce samedi entre Famara Ibrahima Sagna et les leaders de l’opposition, selon nos sources. Du coup, si le statut du chef de l’opposition devrait être remis au goût du jour, Sonko serait porté au pinacle, ne serait-ce que sur le plan virtuel. A l’évidence, le jeu politique devrait être subordonné au jeu démocratique et c’est là où toutes les parties en présence ou hors du dialogue national se rejoignent légitimement. D’ailleurs, la notion de démocratie est toujours faite de contradictions porteuses .Qu’aucune partie ne récuse l’autre car chacune est bien dans son rôle.