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Absentéisme des enseignants : Plus de 40% de leur temps de cours passé en dehors des salles de classe

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Les données du programme Indicateurs de prestation de services, basées sur des enquêtes sur les écoles primaires représentatives à l’échelle nationale au Kenya, au Mozambique, au Nigeria, au Sénégal, au Togo, en Ouganda et en Tanzanie, selon le rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale, révèlent qu’un « trop grand nombre d’enseignants ne se présentent même pas à l’école ». Et lorsqu’ils s’y présentent, la plupart « ne sont pas préparés et ne bénéficient pas d’un soutien approprié ».

« Dans ces sept pays, les enseignants étaient, en moyenne, absents plus de 40% du temps de la salle de classe, comme en témoignent des visites inopinées effectuées pour un contrôle de présence pendant les heures de cours. Au Mozambique, lorsque le temps perdu au cours d’une leçon est également pris en compte, la durée d’enseignement effectif s’élevait, en moyenne, à 1 heure et 40 minutes par jour », affirme le document de la Banque mondiale rendu public hier.

De plus, indique la même source, 1 enseignant sur 3, en moyenne, « n’a pas démontré », lors de récents tests auxquels les enseignants de ces pays ont été soumis, « une maîtrise des connaissances minimales » du programme de mathématiques qu’ils doivent enseigner. Ce ratio peut atteindre 1 enseignant sur 2 dans certains pays. Même en Afrique du Sud, une étude a révélé que près de 80% des enseignants de maths de 6e année « ne maîtrisaient pas complètement » le programme de l’année.

« Dans tous les pays, l’enseignant passait environ 30% des heures de cours à écrire sur le tableau, à faire une présentation orale ou à lire le cours aux élèves, à interagir avec les élèves. 22% du temps à poser des questions aux élèves et à écouter les réponses et 6% à les soumettre à des exercices de contrôle », lit-on dans le rapport.

Cependant, précise la même source, dans la plupart des systèmes, les enseignants « ne sont pas tenus responsables de mauvais résultats ». Ils ne sont pas aussi récompensés en cas de bons résultats, y compris la reconnaissance et la capacité d’encadrement. « L’incapacité des systèmes éducatifs à fournir un appui et des incitations aux enseignants figure probablement parmi les causes immédiates de l’incapacité des écoles de la région à offrir un apprentissage au niveau qui est nécessaire à l’acquisition, par les enfants, de solides compétences fondamentales », renseignent les experts de la BM.

Selon eux, il n’est pas « surprenant » que les lacunes considérables observées dans le développement de la petite enfance, ainsi que dans l’apprentissage relatif à l’éducation de base, limitent l’accès équitable, et également, retardent la capacité d’acquisition des compétences post-secondaires. Vu que les enseignants restent dans la population active pendant de nombreuses années, la BM estime qu’il faut donc du temps pour « mettre à jour » leurs connaissances et compétences. « En outre, préconise l’institution de Bretton Woods, il faut mettre à jour aussi bien les compétences des nouveaux enseignants que des anciens. Les données des Indicateurs de prestation de services tirées d’observations en classe montrent également des lacunes dans les approches pédagogiques déployées dans la formation des enseignants ».

(Source: Enquête)

Par BN

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