Afin de délester le Nigeria des maux qui grèvent son économie, les Etats-Unis viennent d’annoncer officiellement leur intention de collaborer avec les autorités nigériennes dans leur lutte contre la cyber-criminalité et les crimes financiers. Stuart Symington, l’ambassadeur américain en poste à Abuja, a en effet révélé que les deux pays s’associent désormais contre la cybercriminalité et les fraudes financières.
«Les Etats-Unis vont collaborer avec le gouvernement nigérian dans le cadre de la lutte contre la fraude financière, le blanchiment, la cybercriminalité, les crimes transfrontaliers dont le trafic de stupéfiants, humain, et le braconnage», a déclaré le diplomate.
S’exprimant en marge de la seconde édition de la Conférence annuelle sur la lutte contre les fraudes financières, la cybercriminalité et les crimes transfrontaliers, organisée le 24 mai à Abuja, Symington a tenté de répondre à l’engagement des autorités du pays de tout mettre en œuvre pour éradiquer ces maux qui minent l’économie.
«Nous mettons en œuvre les efforts nécessaires en vue de mettre fin aux crimes transfrontaliers qui menacent la sécurité nationale», avait confié récemment Juliet Ibekaku-Nwagwu, conseillère spéciale à la présidence nigérienne en charge des réformes judiciaires.
Cette détermination trouverait sa raison dans un rapport publié par l’entreprise kényane Serianu Ltd et intitulé Atteindre la cyber-sécurité : améliorer la visibilité et accroître la prise de conscience. Paru en mars dernier, le document révèle qu’en 2016, cinq pays africains ont perdu de manière cumulée 895 millions de dollars en raison d’actes liés à la cybercriminalité. Le rapport précise également que le Nigéria a perdu, à lui seul, pas moins de 550 millions de dollars. Pourtant, en mai 2015, le gouvernement nigérian rendait applicables plus mesures, notamment répressives comme la Loi sur la cybercriminalité. En vain, le texte allait vite s’avérer peu dissuasif devant face l’entrain des cybercriminels.
(Source : Afrique.LaTribune)
Par Benjamin