Les boulangers du Sénégal Vont entamer une grève de trois (3) jours à compter de ce vendredi. Une menace «qui intrigue» le service régional du commerce de Dakar. Car, selon le chef de ladite structure, «lorsqu’on fixait le priX de la baguette de pain à 150 F CFA en 2013, c’était sur la base d’un sac de farine qui a été fixé par arrêté à 18.000 F CFA le sac. Entre temps, la farine, du fait de la concurrence entre les minoteries, est passée de 18 500 à 13 000 FCFA, ce qui est un prix du marché mais le prix homologué c’est 18.000 F CFA sur l’arrêté».
Oumar Diallo de fulminer: «On aurait compris lorsque la farine avait commencé à baisser depuis 2 ou 3 ans que les boulangers d’eux-mêmes fassent une baisse pour dire que le sac de farine qu’on avait fixé à 18 500 est passé à 13000 FCFA, donc on ne vendra plus à 150 franc la baguette, on va vendre à moins de 150 F CFA».
A l’en croire, du fait de la concurrence, les minoteries sont dans une situation extrêmement compliquée parce que «si le marché continue sur cet angle là, toutes les minoteries vont être fermées».
«Vendre la farine à 13000 FCFA équivaut à une vente à perte hors la vente à perte est interdite par la loi. De ce fait, ils se sont réunis et ils ont vu que la seule façon de se dégager de cette concurrence, c’est d’informer l’Etat qu’ils ont fixé d’eux-mêmes un prix planché qui met personne en deçà de ce prix», déclare-t-il.
Du côté de l’Etat, poursuit-t-il : «dès l’instant que nous constatons que le prix planché de 18 500 FCFA n’est pas dépassé, il n’y a pas péril en la demeure».
Toutefois, précise-t-il, « il faut souligner que l’importation des produits alimentaires est libre surtout dans le domaine de la farine. Il s’agit simplement de passer à la procédure normale d’importation de produit alimentaire telle que définit par les dispositions de la loi 66-48».
Oumar Diallo de rappeler sur les ondes de la Rfm que: «Cette expérience, la fédération des boulangeries nationale des boulangers l’avait entamée. Ils sont allés en Egypte, importé de la farine pour amoindrir leur coups de fabrication mais cette expérience n’a pas réussi parce que du fait des circonstances du marché, ils n’ont pas pu avoir un bon prix pour pouvoir valablement concurrencer la farine locale».
(Source : PressAfrik)
Par Benjamin
